mardi 7 juin 2016

4 ans sur l'Il aux trésors

Petits trains, circuit de voitures, véhicules de secours, engins de chantier, mécano et boite à outils… L’avalanche de cadeaux qui a submergé Thomas était résolument virile. Du bleu et du rouge pour notre petit mec, notre grand bonhomme qui a fêté, bien entouré, bien gâté, ses 4 ans.


Je voulais l’élever dans le rose et la dînette pour en faire un féministe. Je comptais sur sa sœur, celle qui ne voulait ni robe ni couette, pour lui expliquer la théorie du genre et l’égalité homme-femme.
 
J’ai essayé, je te jure que j’ai essayé.
 
A 8 mois, le seul livre de la bibliothèque dianesque qui l’intéressait, c’était celui avec une voiture bleue en pâte à modeler sur la couverture.
A 15 mois, le seul mot qui pouvait rivaliser avec Maman, c’était « Brouuuummm… ».
A 3 ans, le seul dessin-animé qui l’intéressait, c’était Cars.

Et aujourd’hui, son circuit de train est faramineux, sa collection de petites voitures prodigieuse, et sa passion pour les moteurs, stupéfiante.

Thomas aime la mécanique, c’est comme ça et je n’y peux rien. Ne jette pas ton rouge à lèvre à Nicolas, je te jure que ce n’est pas sa faute. Il était même plutôt d’accord avec mes idées revisitant Kipling, tu-seras-un-homme-mon-fils-mais-pas-un-macho.

Thomas aime la mécanique, et je m’y suis faite. Hier soir, alors qu'il regardait dans le vague, je lui ai demandé ce qu'il y avait dans sa tête. Il a souri, penché la tête, réfléchi une seconde, et m'a répondu : « dans ma tête, il y a des bonshommes de neige. Et des trains. Pleiiiin de train ! » Une réponse qui a follement plu à sa soeur.

Et d’ailleurs, pour son anniversaire, nous lui avons trouvé un nouveau pont à croisements pour ses rails. Et les petites voitures qui manquaient à sa Cars-collection. Quant au gâteau du jour J, c’était un petit train, si, même qu’il était plutôt réussi.

Tu vois, il y a longtemps qu’on a rendu les armes.



Son anniversaire, nous l’avons donc fêté tout le week-end, malgré les projets de picnic tombés à l’eau (de pluie). Samedi tôt le matin, il a sauté au milieu du matelas parental, immensément heureux d’être enfin le 4 juin. Depuis le 16 février, il comptait et décomptait les saisons, puis les mois, puis les semaines, et enfin les jours qui le séparaient de SON grand jour. A lui rien qu’à lui, même Diane devrait lui dire « Bon anniversaire », et chanter sa chanson, et peut-être même lui offrir un cadeau. Du bonheur à l’état brut…


Souriant et patient, Thomas a tout de même attendu le retour du travail de son père samedi pour souffler ses premières bougies. Puis il s’est extasié sur chaque ouverture de paquet, à grands coups de « Whaaaouuuu, un train !!!! », « Whaaaouuuuu, des voitures !!!! », « Whaaaouuuuu, un truc !!!! » (sic). Dimanche, il a partagé bien volontiers (ou presque) ses nouveaux jouets avec sa bande de cousins au masculin. Lundi, il a amené, fier comme un paon, gâteaux, bougies et bonbons pour fêter l’évènement avec ses copains de classe. Et mercredi, il a invité à goûter à la maison Matthieu, son compère de bêtises de l’école. (Oui oui, mercredi, tu as bien lu, je serai donc absente à la première invitation mondaine de Thomas ; pour une fois, c’est Monsieur Son Papa qui s’y colle, et c’est très bien comme ça !)



Cette semaine d’anniversaire s’est bien passée. Moins nostalgique que fatiguée, je l’ai laissé souffler ses 4 bougies. Je l’ai regardé jouer, s’émerveiller, remercier, s’indigner parfois, savourer toujours ; j’ai cherché dans sa silhouette un reste du bébé qu’il était, les épaules larges, le regard sérieux, les cheveux en bataille, mais je n’ai vu que le jeune homme qu’il serait un jour.



Et voilà mon Thomas, tu les as enfin, ces 4 ans qui te faisaient tant envie. Quelle chance d’être tes parents, quel bonheur de t’observer vivre et grandir. Et quel plaisir de respirer tes cheveux pendant tes câlins sans fin, d’écouter ton souffle lourd de bébé, de sentir ta peau douce de tout petit et tes mains serrer si fort nos doigts.

Quelle joie d’être toute à toi.

Ton père et moi te souhaitons un bel anniversaire, et nous t’embrassons comme nous t’aimons.

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Trentenaire, amoureuse, maman, active. Ne cuisine pas, ne coud pas, ne colorie pas. Bouquine, écrit, court après le temps tout le temps.