mardi 16 février 2016

Ma bien chère Diane


Tu souffles aujourd'hui tes 7 bougies. Je ne te ferai pas le coup du temps qui passe blabla, même si 7 ans, sérieusement, ça devrait être interdit. Bref.

Tu as 7 ans donc, et nous, 7 ans de vie de parents. Parce que le Lardon est très mignon, mais c'est quand même toi, et seulement toi, la magicienne qui nous a projetés dans le monde merveilleuxsement stressant de la parentalité. Il y a 7 ans et des brouettes, je n'avais qu'à m'occuper de mon nombril. Jusqu'à ce qu'il se mette à danser sous tes coups de pieds.

Tu es arrivée, petite chose fripée aux yeux couleur océan, et ton père et moi, on a pris perpet'. Je me souviens du raz-de-marée d'amour, de bonheur, de fierté qui m'a submergée quand je t'ai prise dans mes bras. Je m'en souviens, parce que c'est le même qui me terrasse aujourd'hui quand je te regarde.

Je te regarde vivre, parfois un peu surprise par l'intensité de tes sentiments et la profondeur de tes pensées. Je respire tes sourires, je dévore tes rires. Je t'observe grandir, éblouie et inquiète, heureuse et dépassée. J'ai bien souvent l'impression que c'est toi qui m'entraînes sur ton chemin et que je peine à suivre ton rythme.

Tu es magnifiquement toi. Bien sûr, tu nous ressembles, un peu ou beaucoup. Tu es bavarde, curieuse, éveillée comme ton père. Tu racontes, inventes, imagines comme je peux le faire. Tu es câline comme lui, vive comme moi. Mais tu as 7 ans, toute petite et très grande, et tu n'es déjà plus que toi. Parfaitement toi.

Tu avances sur ton chemin, bien droite et bien solide. J'aime penser que c'est parce que tu nous sais juste là, jamais loin. Tu t'imagines déjà adulte, jonglant entre plusieurs métiers, cosmonaute, comédienne, maîtresse et pompier, tu voudrais faire tes devoirs seule, t'occuper de ton frère comme une petite maman, tu avales courageusement la déception d'avoir raté ta première étoile et te promets de la décrocher l'année prochaine.

7 ans, l'âge de raison, l'âge où tout change vraiment.

Sauf l'amour infini qu'on te porte.

Ma bien chère Diane, pour fêter dignement cette belle journée, je t'ai laissé choisir le repas de midi : œufs à a coque et éclairs au chocolat, sans surprise. A 16h, je vous ai amenés au cinéma. Nous avions déjà lu les livres de Heidi la sauvageonne, et c'est avec plaisir que tu l'as retrouvée sur grand écran. Quand ton père est rentré, nous avons dîné américain devant la fin du deuxième film d'Harry Potter. La bouche pleine de ketchup, tu as laissé échappé un : "c'est une tellement bonne journée que c'est pas grave si j'ai pas mon cadeau !". Spontanéité que tu as aussitôt regrettée, et tu t'es empressée de demander, inquiète : "mais il y aura quand même mon cadeau, hein ?" Le cadeau, c'était une console portable. Ta première. Ton sourire édenté est monté jusqu'aux oreilles. Mais le plus content, je crois que c'était encore ton papa.


Ma bien chère Diane, voilà 7 ans que nous marchons dans tes pas, 7 ans que nous te répétons, encore et toujours, combien la vie près de toi est une joie.


Ton père et moi te souhaitons un bel anniversaire, et nous t'embrassons comme nous t'aimons.





Florilège & Co

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Trentenaire, amoureuse, maman, active. Ne cuisine pas, ne coud pas, ne colorie pas. Bouquine, écrit, court après le temps tout le temps.