lundi 19 février 2018

Joyeux anniversaire Diane !

Ma pucinette jolie, ma grande fille chérie.

Te voilà soufflant 9 bougies. J’ai oublié qu’un jour tu avais été petite. Tu es grande, grande, grande… Tes chevilles dépassent de tes pantalons, les nœuds de lacets n’ont plus de secret pour toi, et tu attaches seule tes boucles d’oreilles. Ton sourire est immense, édenté et immense, baromètre de nos journées. Tes yeux sont magnifiques, bleus ou gris ou verts mais magnifiques, phares de nos vies. Tu dévore plus que tu ne lis, des mangas de ton papa aux J’aime Lire de Mamaguéna. Tu glousses devant les histoires de fesses du Petit Spirou mais tu n’as invité que des filles à ton anniversaire. Sauf Louis. Mais Louis tu étais obligée, il avait commencé par t’inviter. Et puis lui aussi, il adore Harry Potter, même qu’à cause de cette passion commune tu étais tombée amoureuse de lui, un peu, avant, quand les garçons n’étaient pas si bêtes. Tu écris, phonétique mais poétique, tout ce qui te passe par la tête. Tu répertories les blagues les plus chouettes dans un grand cahier home made, après les avoir testées sur tes cobayes préférés. Tu dessines, des pages et des pages, ton coup de crayon s’affine, tu es plus artiste que tu ne l’imagines. Tu collectionnes les bonnes notes, les cartes pokémon, et les légos ninjago. Tu es la grande sœur du plus chanceux des petits frères, toujours prête à lui lire une histoire, lui construire une cabane, lui renvoyer la balle. Tu as demandé un rumicube à Noël et te casses les dents sur ses faces colorées pendant les toujours trop longues récrées. Tu as toujours quelque chose à dire, toujours un peu trop vite ; tu as toujours quelque chose à répondre, toujours un peu énervant. Tu t’es bien habituée à cette nouvelle école, heureuse dans ton petit groupe de CE2 au milieu des CM1. Tu affirmes que tu n’aimes pas le français mais que tu es la meilleure de ta classe en maths, d’ailleurs c’est décidé, plus tard tu auras un bac scientifique. Tu es scolaire, même si tu oublies souvent tes affaires, même si tu n’aimes rien tant qu’être dispensée de devoirs. Tu continues l’escrime, et l’année prochaine tu veux reprendre le théâtre. Tu aimes l’escalade et grimpe les plus hauts murs. Tu as toujours du mal à t’endormir, t’enivrant d’histoires inventées qui te tiennent éveillée. Tu as toujours du mal à te lever, traînant sous la couette, encore un peu, encore un peu, encore un peu. Tu fais mon bonheur avec tes expressions désuètes, tes tournures d’adulte et ton regard d’enfant. Tu continues de poser 1000 questions, c’est quoi l’amour, pourquoi j’existe, qu’est-ce qui se passera si je meurs avant mon heure. Tu te tortures quelques minutes puis racontes une histoire de Toto, ris de ton rire immense et retournes, sereine, te plonger dans tes livres ou ta caisse de légo. Tu n’es pas la plus adroite des enfants, cours derrière la balle et peste de l’avoir, encore, ratée. Mais tu es toujours partante pour sortir, courir, glisser, faire du vélo ou te balancer. Tu nous aimes d’un amour inconditionnel, total, exclusif, tu nous aimes tant que c’en est presque douloureux. Ton regard brille un peu trop, tu t’accroches à nous comme à des bouées de sauvetage, et puis tu soupires, si complètement submergée par ce sentiment. Et moi je n’ai qu’une peur : qu’un jour tu m’aimes moins.

Pondérée et excessive, patiente et râleuse, gourmande et chipoteuse, si parfaitement toi, rien à changer, rien à jeter. Sans toi rien n’aurait la même saveur, ni la même couleur.

Voilà 9 ans que tu as retourné nos vies.

Bon anniversaire ma princesse d’amour, ton père et moi t’embrassons comme nous t’aimons.







Florilège & Co

Ma photo
Trentenaire, amoureuse, maman, active. Ne cuisine pas, ne coud pas, ne colorie pas. Bouquine, écrit, court après le temps tout le temps.