Pause au pays des cow-boys et des indiens pour une journée à quatre.
Ils sont passés sous la toise impitoyable, le plus droit possible, peut-être même sur la pointe des pieds, pour gagner les demi-centimètres qui leur manquaient. Bien leur a pris, car les agents du parc n’y ont vu que du feu, et voilà Thomas qui accède aux « petits trains sur la montagne », et Diane aux « manèges de grands » !
Pour la première fois de notre vie à 4, nous avons pu faire « toussenssemble » la plupart des attractions d’un parc.
Pour la première fois de notre vie à 4, nous avons pu faire « toussenssemble » la plupart des attractions d’un parc.
Nous
savions Diane friande de sensations fortes, toujours plus haut, toujours plus
vite, hurlant son rire, les bras en l’air quand ses parents restent agrippés à
la barre de sécurité. Mais nous nous posions la question pour Thomas, et c’est
un peu inquiète que je l’attachais à côté de moi, un matin de mai, pour son premier tour de
montagne russe.
Inquiet,
Thomas l’était aussi. Inquiet, mais déterminé à ne pas le montrer, décidé à tout
faire « comme Diane » qui frétillait de bonheur derrière nous. Légèrement
crispé, il attendait le démarrage en observant, évidemment, les rails et les
roulements, les bielles et les moteurs.
Au démarrage, je lui glisse à l’oreille : « si tu as un peu peur, tu peux crier. Tu verras, c’est plus rigolo comme ça ».
Il a hurlé toute la descente, un long cri perdu, plein de rires étranglés et un brin paniqués. Nous faisons d’abominables parents, j’ai pensé. Il est bien trop petit, plus jamais il ne mettra les pieds sur un manège, 20 années de psychanalyse assurées.
Au démarrage, je lui glisse à l’oreille : « si tu as un peu peur, tu peux crier. Tu verras, c’est plus rigolo comme ça ».
Il a hurlé toute la descente, un long cri perdu, plein de rires étranglés et un brin paniqués. Nous faisons d’abominables parents, j’ai pensé. Il est bien trop petit, plus jamais il ne mettra les pieds sur un manège, 20 années de psychanalyse assurées.
Quand
enfin le wagon s’est arrêté, mon tout petit bébé traumatisé s’est tourné vers
moi et m’a crié : « Encore !! »
Ah.
En sortant de là, un peu tremblant quand même mais se dirigeant résolument vers la file d’attente pour un nouveau tour, Thomas nous a affirmé : « C’est rigolo d’avoir les chocottes ! » Nous n’avons pu qu’acquiescer.
Ah.
En sortant de là, un peu tremblant quand même mais se dirigeant résolument vers la file d’attente pour un nouveau tour, Thomas nous a affirmé : « C’est rigolo d’avoir les chocottes ! » Nous n’avons pu qu’acquiescer.
Il
semble donc que l’entraînement intensif que lui font subir Papé et Parrain depuis
toujours l’ait bien habitué à avoir la tête et l’estomac à l’envers.
Et la journée a filé sur ce rythme. A tour de rôle, les enfants choisissaient une attraction, rivalisant de goût pour les plus effrayantes. Ballotés, secoués, morts de trouille mais morts de rire, c’était à qui gardera les bras levés le plus longtemps (c’est Diane qui a gagné), qui râlera le plus pendant les pourtant rapides files d’attente (c’est aussi Diane qui a gagné), qui portera le plus le sac à dos plein de changes, casquettes, crème solaire et gourdes d’eau (là, c’est Nicolas qui a gagné).
Et la journée a filé sur ce rythme. A tour de rôle, les enfants choisissaient une attraction, rivalisant de goût pour les plus effrayantes. Ballotés, secoués, morts de trouille mais morts de rire, c’était à qui gardera les bras levés le plus longtemps (c’est Diane qui a gagné), qui râlera le plus pendant les pourtant rapides files d’attente (c’est aussi Diane qui a gagné), qui portera le plus le sac à dos plein de changes, casquettes, crème solaire et gourdes d’eau (là, c’est Nicolas qui a gagné).
Thomas
a réclamé 5 ou 6 fois les rapides qui se terminaient dans un grand rire et un
grand plouf. Diane a obtenu de faire les manèges d’adulte, une fois avec son
père, une fois avec moi, m’affirmant sans vergogne que je ne faisais pas ma
maline la tête en bas, mais qu’elle, oui !
Nous avons imposé quelques pauses, au volant d’une auto-tamponneuse, devant un spectacle d’attaque de diligence ou sur le cheval d’un carrousel. Le temps de digérer, de profiter, de savourer, toussa toussa. Mais Diane baillait ostensiblement, les mains croisées sur la nuque, attendant l’heure d’affronter la maison hantée. Thomas, lui, voulait absolument un tour de grande roue. Et nous, nous avons couru derrière nos têtes blondes, immensément heureux de ne pas avoir à gérer couches, poussettes et autres vomitos croisés dans le parc.
La journée s’est terminée dans un magasind’attrape-nigauds de souvenirs. Face à
notre refus ferme et résolu d’acheter un costume de cow-boy, Diane a proposé de
nous rembourser, grâce à l’immense fortune cachée dans son porte-monnaie rose,
le chapeau qui lui faisait tant envie. Fatigués
et sous le charme de notre Calamity Jane ainsi coiffée, nous avons cédé. Thomas
a gagné dans l’opération son propre couvre-chef de shérif, laissant à une Diane
complaisante le rôle de shérif adjoint.
Nous avons imposé quelques pauses, au volant d’une auto-tamponneuse, devant un spectacle d’attaque de diligence ou sur le cheval d’un carrousel. Le temps de digérer, de profiter, de savourer, toussa toussa. Mais Diane baillait ostensiblement, les mains croisées sur la nuque, attendant l’heure d’affronter la maison hantée. Thomas, lui, voulait absolument un tour de grande roue. Et nous, nous avons couru derrière nos têtes blondes, immensément heureux de ne pas avoir à gérer couches, poussettes et autres vomitos croisés dans le parc.
La journée s’est terminée dans un magasin
En
bref, une chouette journée au soleil pour découvrir que nos petits ne le sont
plus tant que ça, et c’est drôlement bien comme ça !
Le gens de journée qu'ils vont garder longtemps dans un coin de leur tête !
RépondreSupprimerMais ils doivent avoir la mémoire courte, parce que Thomas nous a déjà demandé si on pouvait y retourner demain. Eventuellement après-demain. Histoire d'être sûr de ne rien oublier, probablement !
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