Ma douceur, mon tourment.
Ma joie, mon émoi.
« Et moi, et moi, comment tu m’aimes, combien tu m’aimes ? »
A l’infini ma jolie.
« A l’infini plus l'infini ? » Et plus
encore.
Tu t’inquiètes, frottes ton petit nez. Tes pommettes se colorent de rouge, et le bleu de tes yeux se noie dans tes larmes. Tu t’inquiètes,
tu m’inquiètes.
Et moi, et moi, est-ce que je fais bien, est-ce que je
fais mal ? Comment savoir ?
Je voudrais te calmer, te protéger, te rassurer. Mon tout
petit bébé.
« Je suis la combien, dans ton cœur ? » La
première, la seule, l’unique.
« Et Thomas ?
Et Papa ? » Vous êtes mes premiers, mes seuls, mes uniques.
« C’est pas possible. » Si c’est possible. Il y
a un escalier dans mon cœur, et sur la première marche, il y a vous.
« Et moi, et moi ? Je suis avant ou après
Papa ? Je suis avant ou après Thomas ? »
Chut ma douce, ma colombe, mon bouleversement.
Sèche ces larmes qui font chavirer mon âme, viens dans mes bras, prends ma force, prends mon souffle. Tout va bien aller. Toujours et pour toujours.
Sèche ces larmes qui font chavirer mon âme, viens dans mes bras, prends ma force, prends mon souffle. Tout va bien aller. Toujours et pour toujours.
« Et si je ne sais pas ? Et si je n’y arrive
pas ? La vie, c’est trop compliqué, tu sais. »
Tu soupires, t’étires, et roules en boule sur ton doudou.
C’est vrai que c’est compliqué. Mais c’est joli aussi. Il y a plein de bonheurs à cueillir, et tant pis pour les épines.
C’est vrai que c’est compliqué. Mais c’est joli aussi. Il y a plein de bonheurs à cueillir, et tant pis pour les épines.
« Je veux jamais partir. Je veux rester avec toi
pour toujours ! » Si tu savais comme j’aimerais, mais ça je ne te
le dis pas. Je te dis que tu feras comme tu voudras, et que c’est sûr, je serai
toujours là pour toi.
Tu pleures encore. L’âge de raison a ses raisons que ma
raison ignore. Mes baisers glissent sur tes joues et ton nez mouillé se perd dans mon chemisier.
Je voudrais tant te calmer, te protéger, te rassurer. Mon
tout petit, si petit bébé.
Je prends ma grosse voix, te dis que tu sauras, y
arriveras. C’est sûr. Suffit ces sanglots, ces larmes de crocodile et ces inquiétudes
de trop grande fille. Tout va bien aller, je ne connais personne qui saura vivre
mieux que toi.
Et j’en suis convaincu.
Chut ma douceur, mon tourment, ma joie, mon émoi. Tout va
bien aller.
Toujours et pour toujours.
Je vais tricher un peu et faire appel à Prévert :
RépondreSupprimerLes feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie
Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais
Toujours, toujours je l'entendrai
Je comprends mieux ce que tu disais ! Je n'en connaissais que la fin, ce poème est très beau, et plus léger que le Verlaine du titre. Merci !
SupprimerC'est la vie qu'il faut remercier. Elle vous sourit.
SupprimerTu es la plus aimante des mamans et les chansons que tu lui chantes resterons pour toujours ses plus belles amies.
Ton texte est très touchant, Diane a beaucoup de chance de le recevoir. Il n'est pas facile ce métier de maman; les peines, les joies font chavirer leur jeune coeur, et elles doivent rester solides afin que leurs petits s'accrochent à leur tendresse. Et oui, tout va bien aller, toujours et pour toujours. Je t'embrasse fort
RépondreSupprimerMerci Maman. Heureusement pour les enfants, j'ai de bons modèles, et de bons guides. Je t'embrasse aussi
Supprimeroh que c'est beau
RépondreSupprimerMerci ! Heureuse de vous retrouver, toi et tes perles, sur la blogosphère !
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