vendredi 1 avril 2016

Zone B...

... B, comme Bordaïl de Marde !

C'est pas une blague, et pourtant ça aurait pu, mais avril est déjà là. Avril, ses œufs en chocolat, ses poissons collants, ses premiers pique-niques de l'année, ses t-shirts et les rhumes qui vont avec, et... ses vacances scolaires.

Oui. Encore.


Tu as à peine fini de digérer la raclette de février que le calendrier affiche changement d'heure et solstice de printemps. Et ce soir, tes enfants ont passé le grand portail de l'école, la bouche en cœur et le cartable lourd de devoirs, heureux, heureux, heureux d'être en vacances.
Damned.
Le boomerang du calendrier scolaire te revient en pleine figure toutes les six semaines. L'avantage, c'est que tu étais prévenue. Et d'ailleurs, l'éternelle ritournelle tourne en boucle depuis un moment déjà dans un coin de ta tête : qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire des loustiques.... ?


SOLUTION N° 1 : Prétexter un repas dominical chez les grands-parents en début de vacances et profiter de la sieste des générations inférieures et supérieures pour filer sur la pointe des pieds.
AVANTAGES : D'abord, tu fais 2 enfants heureux, c'est pas rien quand même. Ensuite, tu offres un sympathique voyage dans le temps à tes parents/beaux-parents, plein de balançoires, playmobiles et gribouillages, de couches qui fuient, de caprices devant le bol de soupe, de nuits raccourcies et de longues, très longues journées. Certains oseraient parler de réminiscence du passé. Voir de cure de jouvence. Un séjour vivifiant, en fait. (J'ai dit "certains", j'ai pas dit moi.)
Et puis surtout, toi, tu vas pouvoir glander sur la canapé de 18h à 23h. Non, les escarres ne te font pas peur.
INCONVÉNIENTS : Tu risques d'être, assez rapidement et définitivement, rayée du testament parental. C'est dommage, parce que la soupière de belle-maman, elle te plaisait quand même vachement.


SOLUTION N° 2 : Poser, ta Moitié et toi, une semaine de congés chacun.
AVANTAGES : Tes dossiers s'accumulent sur ton bureau et ta chef de service te court gentiment mais surement sur le haricot ; l'idée d'envoyer tout ce petit monde balader quelques jours est tentante.
INCONVÉNIENTS : Le Club Med est fermé en avril. Ici, point de sable fin et de grasse mat'. Tu échangeras donc écran d'ordinateur contre Cars et la Reine des Neiges, réunions d'étage contre luttes de nains enragés, chef de service contre dictateurs en culottes courtes, dossiers TTU contre sorties piscines... Tu sais comme le bonnet de bain est seyant, et je ne te parle même pas du maillot qu'a rétréci pendant l'hiver, le traître (cf les raclettes, ligne 1).
Non vraiment, pas sûre que tu en sortes gagnante. En plus, c'est triste mais mathématiques, tu n'auras jamais, JAMAIS, suffisamment de CP à poser pour couvrir la moitié des vacances scolaires. Et pourtant, tu es fonctionnaire, hein.


SOLUTION N° 3 : Inscrire ta progéniture au stage de pâte à sel organisé par la ville. 15 jours de suite.
AVANTAGES : C'est un peu comme le centre-aéré, sauf que là tu es sûre d'avoir une place. Et puis l'Homme est un animal social, il est fait pour la vie en communauté, ça ne peut être que bénéfique pour tes enfants. Si. D'ailleurs, toi, tu adores les sorties de groupe et les visites guidées, c'est bien connu.
INCONVÉNIENTS : En vrai, tes enfants, ils sont crevés, et après 6 semaines d'école, ils ne peuvent plus voir leurs congénères en peinture. Tu risques la mutinerie dès le deuxième matin. Sans parler de ton cadet qui finira aux urgences pour une indigestion de pâte à sel.


SOLUTION N° 4 : Embaucher une baby-sitter pour les deux semaines.
AVANTAGES : Les enfants se reposent. Ils profitent de leur chez eux. Et ils se reposent. Et, heu... et voilà.
INCONVÉNIENTS : Tu peux faire une croix sur ton compte PEL. L'esclavage ayant été aboli il y a 1 siècle ou 2,  il faudra payer la baby-sitter. Et deux semaines de garde, à raison de 8 euros l'heure, ça pique. Beaucoup.


Comme la totalité des autres solutions envisageables est interdite par le code pénal (je sais, j'ai vérifié), il ne te reste plus qu'à jongler, prier, rentrer le ventre, baisser les épaules et passer entre les gouttes.


Nous, par exemple (ce que nous ne sommes pas, loin de là), nous alternerons les différentes solutions. Quelques congés chacun notre tour, un stage de natation pour la donzelle, des spectacles gratuits pour le mini, un peu de grands-parents par-ci, un peu de grands-parents par-là.... Le parc du quartier, les rollers et les vélos, les Disney à volonté, et puis surement beaucoup, beaucoup de vidéos de train.
Parce qu'en ligne de mire, en fil rouge, en garde-fou, il y a toujours le bonheur des enfants, ces 15 jours de repos dont ils ont besoin, malgré tout. Il y a le bouton pause sur lequel ils sont heureux d'appuyer, collés-serrés contre nous sur le canapé ou discrètement glissés sur notre oreiller. Il y a le temps précieux qu'on passe à trois ou à quatre.

Et puis en vrai de vrai, ce qu'il y a de merveilleux avec les vacances, c'est que tôt ou tard, ça se termine.


6 commentaires:

  1. Comment ça ?!?!!! A peine commencées tu voudrais déjà nous faire penser à leur fin prématurée ??
    Promis, dans quelques années, on sacrifiera nos sacro-saintes vacances en amoureux à Quend (en cette période encore hivernale, là bas, note bien) en partant avec tes adorables ... collégiens ... voir lycéens ...
    Bon courage pour ces longues semaines de :
    - repos bien mérité, voir indispensable pour certains,
    - challenges, casses-têtes pour d'autres.
    Gros bisous

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    1. Nains pas d'accord pour attendre le collège - stop - te les envoie au colissimo ce jour - stop - bonne chance... - stop.

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  2. Mort de rire, j'ai adoré ton récit! Comme c'est bien vu, trèès bien vu tout ça. Allez, ton dernier voeux est bientot exaucé, c'est quasi fini (dômmage quand même). Tu vas pouvoir re dégager du temps pour nous écrire d'autres articles, chouette alors! Bisous

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    1. Et voilà, c'est la reprise et les moins de 10 ans de la maison en étaient bien malheureux (moi ça va, je le vis bien). Je suppose que c'est bon signe, les vacances se sont donc bien passées. Et puis ils ont retrouvé le sourire en apprenant que dans même pas 2 semaines, on vous revoyait (enfin, surtout eux) !
      Bonne reprise à vous deux aussi, gros bisous

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Florilège & Co

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Trentenaire, amoureuse, maman, active. Ne cuisine pas, ne coud pas, ne colorie pas. Bouquine, écrit, court après le temps tout le temps.